F.HAMON : Géant du Tour

François Hamon

Géant du Tour

                          François a connu le 21 juillet  un dimanche de rêve. Il faisait partie, à l’occasion de l’anniversaire du 100° Tour de France,  des  1400 coureurs invités.  Critère de sélection :  avoir participé et terminé la Grande Boucle.

                        Ils ne furent, en définitive, que 365 à honorer l’invitation lancée par Jean-Marie Leblanc et Vélo  Star, la revue des anciens du cyclisme.

                       Notre ami François  qui boucla le Tour en 1964 était donc de l’aventure.  Parti tôt le matin en compagnie de Thérèse, il fit route sur la Capitale aux côtés d’Alain Budet qui lui servit de chauffeur.

                     Première étape : le Novotel-Tour Eiffel, quai de Grenelle, où étaient attendus les Géants   du Tour. Et premier choc : François est hébergé au 12° étage d’un ensemble immobilier qui en comporte 32. Tout cela avec le luxe qui va avec bien sûr.

                   Petite pose et voilà notre forgeron de Botsorhel qui  prend place  dans l’un des 17 cars mis à la disposition de nos glorieux anciens.

                 Ecoutons François :

               « La montée des Champs-Elysées m’a ramené plus de 50 ans en arrière.  J’étais au Bataillon de Joinville en 60-61 et sur les Champs, donc,  je m’abritais derrière les voitures pour rouler à 60 Km /h. Voire plus. »,

              Là, le bus roulait beaucoup moins vite mais les applaudissements furent autrement plus nombreux qu’à l’époque.  François, l’équipier modèle, se voyait promu au rang de vedette.

            Le vainqueur du Nürburgring n’était pas au bout de ses surprises : l’attendait un buffet XXL place de la Concorde toujours sur les Champs-Elysées. Au menu : champagne, foie gras et autres amuse-gueule à volonté bien sûr.

         Les retrouvailles

       Là où le commun des mortels se trouve relégué au sixième rang et ne voit que très loin les coureurs gravir les Champs, François, lui, était aux premières loges. Une tribune d’ honneur était réservée à nos grands anciens. Où figuraient : Poulidor, Gimondi, Motta…

   L’occasion pour le Lionceau de retrouver des compagnons de route qu’il n’avait pas revus  depuis de très longues années.  Citons sans ordre préférentiel : Leblanc, Duez, Vermeulen, Bachelot, Cazala, Zimmerman, Rostollan, Riotte, Le Dissez. Et aussi de renouer des contacts avec les grands anciens que sont Gauthier, Bauvin, Bouvet ou Dacquay.

    Etant évident que côté breton, François a eu le plaisir de saluer : M. Le Denmat, J-F. Rault,  Ph. Leleu, Ch. Levavasseur, A. Nogues, R. Bouloux,  Y. Bouleau, F. Le Her  et pas mal d’autres.

   Si Mario Cotti, le Daniel Mangeas de l’époque,  se faisait  plaisir à l’appeler « Le forgeron de Botsorhel » , ses anciens  compagnons de route lui ont dit simplement :

  « Voilà le P’tit père Hamon ».

    C’est ainsi que l’appelaient  Anquetil, Poulidor, Merckx…

  Cinquante ans après François n’a que très peu changé. Il fait du vélo tous les jours, suit de près l’évolution des jeunes pousses de l’EC Plestin et se propose dans un siècle d’assister au 200° anniversaire du Tour de France.

                                                                                             Pierre  Le Bars

L’équipe Peugeot  sélectionnée pour le Tour 64 : Hamon, Bracke, Duez, Le Mellec, Le Menn, Mastrotto, Daëms, Nédélec, Seyve, Simpson, Van Coningsloo.

François Hamon, dossard 25, s’était classé 71° de l’épreuve à 2 h 50 mn 23 s de Jacques Anquetil, vainqueur.

L’année suivante Gaston Plaud, qui ne l’avait pas sélectionné pour le Tour, avait été à deux doigts de connaître les joies d’un bain forcé dans l’Aulne. Les supporters du Forgeron, furieux,  s’en étaient  pris à Plaud, patron de l’équipe Peugeot,  à l’issue du Circuit de l’Aulne.